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Mobilisons-nous le 17 mai !


Comme chaque année, le 17 mai sera la journée mondiale contre les LGBTI-phobies.
Dans un contexte d’offensive anti-trans généralisée, il est important de construire une riposte trans collective pour nos droits.

Pour une transition libre, gratuite et dépsychatrisée. Pour l’abolition de la mention de sexe à l’état civil. Pour l’accès à la PMA des personnes trans et intersexes. Pour la dépénalisation effective du travail du sexe. Pour l’arrêt des violences envers les personnes trans et intersexes.

Dans le monde et chacune de nos villes : mobilisons-nous. C’est pourquoi Fransgenre rejoint l’appel à se mobiliser le 17 mai avec les organisations trans et féministes.

Le 28 mai sera votée au Sénat la proposition de loi de la sénatrice Eustache-Brio prévoyant l’interdiction des transitions médicales pour les mineur⋅es et la mise en place de thérapies de conversion d’État.

Cette loi constitue une attaque envers les droits et l’intérêt supérieur des enfants. C’est une première étape dans une finalité d’interdiction de toutes les transitions. Ne nous y trompons pas, ces militant⋅es et politicien⋅nes anti-trans n’ont à aucun instant eu l’intention de tolérer notre existence dans l’espace public.

Cette attaque législative se fonde sur un rapport piloté par l’Observatoire de la Petite Sirène, organisation transphobe comme le démontrait encore une fois Médiapart dans son récent dossier.

Le 5 mai dernier, nous avons été 25 000 à construire dans la rue une riposte trans et féministe avec le soutien de la plupart des associations, partis et syndicats. C’est une première nationale ! Nous devons conserver cette dynamique et consolider le rapport de force.

Pour l’autonomie de nos vies trans, Fransgenre défend la libération de nos parcours par rapport à la psychiatrie, aux pouvoirs médical et administratif. Cette autonomie effective ne peut se faire sans l’auto-organisation de nos communautés autour d’un meilleur accès aux informations nécessaires pour faire face à ces pouvoirs qui entendent contrôler nos corps et nos vies.

C’est cette organisation collective qui nous a toujours permis de faire face aux attaques incessantes contre nos droits. C’est cette organisation collective qui nous permettra de continuer à nous mobiliser tout au long de ce mois de mai et dans la durée, quoiqu’il advienne de nos droits dans le futur.

La riposte trans est une riposte LGBTQIA+ et féministe. Nous avons montré, le 5 mai dernier, notre unité face aux tentatives réactionnaires et d’extrême droite de nous diviser les un⋅es contre les autres.

Aux USA, les droits LGBTQIA+ et reproductifs sont menacés par des lois «Don’t say gay» et anti-IVG. En Italie, les lesbiennes se voient privées de leur parentalité. Dans de nombreux pays encore, nos existences sont criminalisées.

Partout, nous luttons. Le 17 mai, nous marcherons car nous sommes trans, nous sommes féministes, nous sommes LGBTQIA+, nous sommes travailleur⋅euses du sexe. Nous sommes uni⋅es et nous ferons échouer les tentatives de nous diviser.

Fransgenre rejoint l’appel à manifester le 17 mai dans toute la France.
Cette journée doit marquer une nouvelle étape de la riposte trans unitaire, contre les réactionnaires et pour faire avancer nos droits, avant une grande mobilisation le weekend du 25-26 mai.

Ensemble dans la rue le 17 !


Fransgenre