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31 mars 2025
Journée de visibilité trans
Chaque année, le 31 mars marque la journée de visibilité trans.
Cette journée permet de visibiliser les diversités des identités et des parcours trans.
Seulement, nos luttes ne concernent pas la visibilité de nos existences : Nous luttons pour nos droits et l'amélioration de nos conditions.
Nous ne nous satisfaisons pas d'une journée de voyeurisme cis sur nos vécus. Nous sommes déjà visibles toute l'année, dans la presse réactionnaire, accentuant les attaques contre nos droits.
Nous n'attendons en vérité rien de l'Etat, de son administration, de sa justice.
Nous n'attendons rien des institutions que nous jugeons majoritairement comme hostiles. Nous n'attendons pas qu'on veuille bien nous voir et nous considérer.
Notre libération viendra de nos pairs, de nos luttes, et de notre auto-organisation, et c'est pourquoi nous exigeons
Des avancées concrètes pour nos réalités :
- La facilitation de l'accès aux transitions pour toustes
- Le remboursement total des frais réels d'un parcours de transition
- La mise sur le marché des injections d'œstrogènes
- Le retrait des mentions genrées limitant l'accès à la PMA
- Des campagnes de formation de toustes les soignant⸱es à la prise en charge des transitions
- La facilitation des changements de prénom et sexe à l'état civil
- La déjudiciarisation des changements de sexe à l'état civil
- La suppression de la mention de sexe à l'état civil
- L'intégration des transitions médicales aux AMM de nos traitements
- Un accès libre aux hormones
- L'arrêt de la discrimination des personnes handifol⸱les dans l'accès aux soins de transition
- Des réparations pour toutes les personnes trans ayant subi des violences médicales et d'Etat
- Le renforcement des lois protégeant les personnes trans des discriminations
- Des mesures permettant aux mineur.es trans de disposer librement de leur identité, même sans accord parental
Mais également, nous exigeons des changements politiques plus globaux. Nos combats sont intersectionnels et solidaires, et de ce fait
Nous exigeons aussi :
- L'abrogation de la loi de 2016 dite de pénalisation du client, concernant le travail du sexe
- L'abrogation de la loi asile immigration de Darmanin
- De vraies mesures de lutte contre le sexisme, les VSS et les féminicides
- Une prise en charge digne des mineur⸱es non-accompagné⸱es, notamment celleux de la Gaîté Lyrique, expulsé⸱es récemment et chassé⸱es par les pouvoirs publics depuis
- Un toit digne pour toutes les personnes sans domicile fixe et/ou mal logées, qu'elles aient des papiers ou non
- Des sanctions concrètes concernant l'islamophobie, y compris lorsqu'elles concernent des élu⸱es
- La décolonisation des territoires sous contrôle français, notamment la Kanaky et Mayotte
- Un vrai positionnement de la France en soutien à la libération de la Palestine, et un arrêt de la vente d'armes à Israël
Nous exigeons la démission de tous les membres LGBTIphobes du gouvernement, et que les propos transphobes soient sanctionnés, même lorsqu'ils sont tenus par des élu⸱es.
Nous exigeons la dissolution de tous les groupes et associations de militantisme anti-trans, et qu'aucun⸱e élu⸱e ne les soutienne ou invite : nos vies et nos vécus ne sont pas sujets à débat.
Ils ne sont pas non plus un argument de marketing ou de bonne image, nous vomissons le pinkwashing.
Ce communiqué ne fait pas état d'une liste complète de nos revendications.
Quand bien même les choses avanceraient, de nouveaux droits resteront toujours à conquérir, de nouvelles avancées seront toujours à arracher.
Nous souhaitons l'abolition des frontières, la liberté et l'autonomie pour tous les peuples.
Pour que crève l'Etat, crève la justice, crève l'institution médicale et psychiatrique, crève la taule.
Nous lutterons.
Fransgenre.